Morgane et son équipage

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Présentation du voilier

Morgane est un Trirem (plan Charpentier) en acier de 10.80 m. 

Complètement refait à neuf lors de notre séjour à Tahiti, il a été préparer pour la trans-Pacifique, puis la navigation en Patagonie, et y compris dans les glaciers. Le gréement dormant est neuf, ainsi que toutes les manoeuvres. 

Voici ses caractéristiques techniques :

La motorisation et l'énergie:

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un moteur 28 CV Beta Marine (année 2001);

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un panneau solaire 75 A;

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deux batteries 115 et 95 A;

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une annexe équipée d'un moteur 15 CV.

L'équipement de navigation :

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un GPS Furuno;

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une VHF;

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un loch-sondeur Plastimo;

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un chauffage Wallas;

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un récepteur BLU Sony;

Le jeu de voile:

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une grand voile neuve complètement latée;

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deux spinnakers et deux tangons;

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génoas North et Tonnerre, focs et tourmentin Tonnerre.

Les aménagements intérieurs:

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deux cabines doubles, et deux couchettes dans le carré (l'idéal est donc 4 équipiers en dehors du skipper);

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cuisine (gazinière, four et réfrigérateur);

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carré, table à carte, cabinet de toilette;

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chaîne hifi (radio-cassette-CD), bibliothèque fournie...

 

Nous avons acheté Morgane en 1995, après y avoir effectué une trans-Atlantique en 1990. C'est un bateau que nous connaissons bien, pour avoir parcouru dessus probablement plus de 50 000 milles. 

 

 

Gilles Rigaud

Skipper et propriétaire de Morgane. Charpentier de marine au départ, puis également spécialiste de la strate. Après avoir restauré à Pin Roland un vieux gréement de type cotre breton de 1928, il est parti pour sa première trans-atlantique à bord de Morgane en 1990.  Pour rentrer des Antilles, il embarque lors de la transat retour par les Açores sur Ouro, un ketch de type norvégien. Au retour en France, c'est l'expérience de la régate en 6.50, avant un départ à Tahiti d'où s'est monté le projet Morgane en Patagonie. Depuis cette traversée du Pacifique en 2001 et la descente des canaux de Patagonie, il a navigué 3 saisons en Terre de Feu, 3 en Patagonie, effectué la remonté des canaux jusqu'à Puerto Montt, arpenté de nouveau toute la Patagonie jusqu'au sud du Golfe de Penas, navigué en Antarctique et se spécialise maintenant dans les expéditions scientifiques.

Lui écrire : tahioro@yahoo.fr

Valérie Clouard

Géophysicienne et marin. Partage donc sa vie entre la recherche et la navigation. Monitrice dériveur, puis équipière sur l'Admiraler Passion faisant les courses du RORC, la rencontre avec Gilles s'est effectuée lors des transats 1990 sur Morgane, puis sur Ouro. Propriétaire d'un 6.50, elle a participé à la Mini-Transat 1993, avant de partir pour Tahiti. Après la traversée du Pacifique et la première ballade en Terre de Feu, elle a repris du collier à l'Université du Chili, et ne descend plus naviguer que quelques semaines par an, en Terre de Feu ou en Patagonie, au moment des vacances.

Lui écrire : vclouard@yahoo.fr

En complément, vous trouverez des informations sur sa recherche en géophysique sur son site personnel scientifique.

 

 

 

Louve

Fille de ses parents, elle a déjà, à 4 ans, vécu 3 fois la ballade des glaciers en Terre de Feu et 3 fois la Patagonie. La première navigation, c'était il y a 2 ans, en tant que crevette (mais si à 6 mois, ça lui laisse des traces au foetus) dans le ventre de sa mère, et la deuxième, c'était pour son 8ème mois. Si elle n'aidait pas encore beaucoup à la manœuvre, en tout cas, elle ne dérangeait personne, car la navigation et le moteur la bercent, et elle semble insensible au mal de mer. Depuis, elle nous accompagne en Patagonie. Sa formation accélérée de matelot a commencé. Et puisqu'elle manque encore un peu de physique pour les changements de voile d'avant, elle s'occupe des quarts de nuit. Avec beaucoup de concentration, comme vous le noterez sur la photo ci-dessus. Fille de français mais chilienne au delà de toute mesure, elle a opté pour une langue libre, surprenant mélange d´espagnol santiaguino et de français. Ca donne "quiero attraper a pez", "quiero faire le pan", "mi poupée esta en la chichilla"... Elle relève tranquillement l´ancre au guindeau électrique, elle vient mettre les bouts dans l´arbre quand on arrive au mouillage, elle rattrape son frangin quand il se jette à l´eau et lui en colle une quand il lui pique sa perceuse électrique. Plus il fait froid et plus il pleut, plus elle a l´air contente. Elle émerge doucement vers 11 heures et accepte d´enfiler une chaussette vers midi. Mais une fois réveillée pas moyen de l´arrêter. Elle préfère être sur le pont, grimper en haut de la montagne, trimballer ses poissons morts depuis trois jours dans sa poche de blouson. Elle a une vraie passion pour les poissons en fait. Elle pêche, les attrape, leur fait respirer un grand bol d´air frais, puis ne les quitte plus. Ils dorment à bord, près de son sac de couchage. Parfois elle les met au fond du piège à centolla. Pour un poisson abandonné al "fondo del agua" on peut récupérer trois ou quatre centollas à zigouiller. Même pour une gamine de quatre ans c´est d´une logique imparable.

 

 

Aurelia

Fille de son père, elle rejoint l'équipage de Morgane en 2004 et se retrouve propulsée barreur attitrée. Voilà des années qu'elle ne nous rejoignait que pour les vacances (en Polynésie !!!) et elle a voulu connaître des aventures plus longues et ... plus fraîches. Matelot d'appoint de luxe, elle a accompagné son père toute la saison, suivant en parallèle les cours par correspondance du CNED de 1ere. Dixit ses cours d'instruction civique, l'école est un outil de socialisation pour un jeune. D'après son expérience à bord, les rencontres qu'on fait au détour d'une caleta, l'approche de la vie à travers un voilier itinérant, l'observation du milieu naturel, il y aurait d'autres méthodes éducatives pour le moins aussi rigoureuses, puissantes et attrayantes. Pour l'heure, elle est repartie en France passer son bac.

Lui écrire: Aurélia Arnoux

 

Elric

 

Dernier arrivé, Elric est venu ré-équilibrer la participation masculine à bord. Il y a d'ailleurs tout de suite trouvé sa place au winch et son surnom de Hulk auquel il n´a jamais failli. Elric, c´est d´abord un sourire. Il a deux paires d´yeux à débusquer les oiseaux marrons quand ils volent devant une montagne marron. Ses capacités lui donnent le droit de défoncer les jumelles de son père, les plus forts ont de toute façon raison. Il montre du doigt tout ce qui bouge, les cascades, les bateaux, les phoques, les vagues. A grand renfort de "tatata", "datum" et "tsh", il transmet par de subtiles variations de borborygmes ses profondes pensées et percées conceptuelles au sujet de la Patagonie et de la Terre de Feu. Hulk est monté en puissance pendant cette année. De trois "je monte l´escalier et je descends" il est passé à 45 d´affilée. Capable de se jeter 70 fois de la cabine avant dans le carré et vice versa en s´éclatant la tête sur une planche en bois, Hulk est indestructible. Quoiqu´en dise sa mère, il faut se rendre à l´évidence: une âme de gascon habite un corps de pilier droit. Le front orné de blessures de guerre vertes et bleues, un bonnet vissé sur la tête, il déferle sur le pont. Il arrive à crapahuter malgré sa combinaison intégrale et ses bottes en cuir. Il pourra courir un 100 mètres sur un sol stable et en short au retour à Santiago! Il a définitivement basculé dans le monde des guerriers dans la caleta Juana. Manquant de glaçons pour l´apéro, nous embarquons Louve et Elric dans le zodiac pour une balade au glacier. Il fait froid, il pleut, mais l´impressionnante montagne de glace vaut bien un effort. Hulk héberlué fixe le monstre, le touche. Son regard halluciné oscille entre l´émerveillement et une légère incompréhension. Transcendé le Hulk, le rugbyman est entré dans une autre dimension, il vit dans un pays où le vent gonfle les voiles des bateaux, où les glaciers servent l´apéro, où le repas sort de l´eau.

 

 

PS: Merci à Marion à qui j´ai emprunté une partie des textes sur les enfants. Pour une description détaillé de tout l´équipage, et si vous voulez mieux sentir l´ambiance du bord, vous pouvez vous rendre sur son blog: http://marionlaba.mabulle.com/

 

 

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